3.3 Présentation de l'état des pertes

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3.3.1 Répartition annuelle des pertes
3 3.2 Evolution des pertes en fonction des espèces et des traitements appliqués.
3.3.3 Comparaison des méthodes d'établissement des pertes
3.3.4 Estimation des pertes à travers les relations dommages - pertes
3.3.5 Evolution des pertes à la suite d'une infestation causée par p. truncatus

Tabl.7: Comparaison des dommages (en %) survenus au cours de la grande et de la petite saison de stockage, et après une infestation de rongeurs, en jours suivant l A mi c. en entrepôt (JME).

(F) = échantillon prélevé dans les champs, de 1 à 7 jours avant la récolte. ( + = infér. à 0,09 )

Fig. 12:Evolution des pertes de poids relatives au cours de la grande saison de stockage à la suite d'une infestation de parasites

Les résultats figurant ci-après, qui se rapportent à l'évolution des pertes de poids relatives de MS, ont été obtenus par la MCP.

80 i 90 % env. des dommages enregistrés étaient à mettre au compte d'insectes nuisibles La récolte de la seconde période de végétation, en particulier, a subi durant les premiers mois de stockage des pertes plus importantes que la récolte de la première période de végétation, et cela en raison de son degré élevé d'infestation sur pied.

Fig. 13:Evolution des pertes de poids relatives au cours de la petite saison de stockage à la suite d'une infestation de parasites

L'état des pertes de la 1ère récolte, dues i une infestation d'insectes, pertes qui se chiffraient à 0 4 % au moment de la mise en entrepôt, était comparativement réduit au regard des 2,6 % de pertes présentés par la seconde récolte pour la période correspondante (cf. tabl. 8). Il faut cependant noter que la courbe des pertes de la grande saison de stockage a été dans certains cas très fortement ascendante, ce qui fait que les différences entre la grande et la petite saison de stockage se sont par la suite résorbées. Au cours des 120 jours qu'a duré la petite saison de stockage, les pertes ont augmenté en raison des infestations d'insectes, atteignant alors 7,7 S. Il faut cependant remarquer que seules 5,1 % d'entre elles peuvent être qualifiées de pertes de stockage proprement dites. Cela signifie que 33,8 % des pertes enregistrées dues aux insectes s'étaient déjà produites avant la mise en entrepôt.

Au cours des 180 jours de grande saison de stockage, les pertes de poids relatives ont augmenté, pour atteindre 6,4 S. Ces pertes se sont produites pour la plus grande part (93,8 %) après la mise en magasin. Les pertes survenues durant cette période représentent en effet 6 % des 6,4 % mentionnés ci-dessus.

Tabl.8: Tableau comparatif des pertes relatives de poids de matière sèche (en %) au cours de la grande et de la petite saison de stockage et à la suite d'une infestation d'insectes, en jours après la mise en stock (JME)

(F) = échantillon prélevé dans les champs, de 1 à 7 jours avant la récolte.

Les pertes enregistrées durant la petite saison de stokage jusqu'au 120 jours ME se chiffraient en totalité à 8,0 S. Apres retranchement des pertes survenues sur les épis avant la mise en magasin, on a constaté que 70 % des pertes globales s'étaient produites au cours de la saison de stockage t- 5,6 %), (cf. tabl. 9 et fig. 13).

En comparaison, le pourcentage de pertes survenues durant la période de stockage de la grande saison était sensiblement plus élevé. 87 % de pertes intervenues jusqu'au 180 ème jour, pertes qui s'élevaient à 7,1 % devaient être considérées comme pertes de stockage (6,2 %), (cf. tabl. 9 et fig. 12).

Il n'a pas été constaté d'augmentation significative d'une infestation mycologique quelconque durant les périodes de stockage considérées. La totalité des pertes d'origine mycologique observées était principalement à mettre au compte des infestations survenues dans les champs.

Les infestations mycologiques n'ont pas systématiquement entraîné de diminution de poids au niveau du grain. On a pu au contraire noter un gain régulier de poids relatif. La signification des champignons en tant que facteur de pertes s'en est trouvée essentiellement diminuée en comparaison de leur rôle en tant que cause primaire de dommages (cf. tabl. 10).

Tabl.9: Tableau comparatif des pertes relatives de poids de matière sèche (en %) au cours de la grande et de la petite saison de stockage, et à la suite d'une infestation de parasites, en jours après la mise en entrepôt (JME).

(F) = échantillon prélevé dans les champs, de 1 à 7 jours avant la récolte.

En ce qui concerne l'appréciation de l'importance des infestations mycologiques du point de vue diététique, il faut toutefois se référer à d'autres critères de jugement. Si l'on considère en effet que les espèces Aspergillus spp figuraient parmi les champignons infestant les épis de mais; celui-ci devenait alors, pour être tout à fait rigoureux, impropre à la consommation, et devait être considéré comme une perte de nourriture.

Au contraire de leur signification réduite en tant que cause première de dommages, l'importance des rongeurs en tant que facteur de pertes s'est accrue. Les pertes causées par les rongeurs représentaient entre 5 et 8 % des pertes globales. Les pertes à mettre au compte des rongeurs dépassaient rarement 1 % en moyenne (cf. tabl. 11). Etant donné l'hétérogénéité des données, ce résultat ne permet cependant pas de tirer de conclusions au niveau individuel. Les rongeurs constituaient dans certains greniers un problème tout à fait sérieux.

Tabl.10: Tableau comparatif des pertes relatives de poids de matière sèche (en %) au cours de la grande et de la petite saison de stockage, et à la suite d'une infestation de champignons, en jours après la mise en entrepôt (JME).

(F) = Echantillon prélevé dans les champs, de l à 7 jours avant la recolte

Dans la mesure où les microorganismes et les rongeurs revêtent une importance bien moindre que les insectes en tant que facteurs de pertes, on ne traitera plus dans la suite que de ces derniers.

3.3.1 Répartition annuelle des pertes

Tabl. 11: Tableau comparatif des pertes relatives de poids de MS (en %) au cours de la grande et de la petite saison de stockage, et à la suite d'une infestation de rongeurs, en jours après la mise en entrepôt (JME).

(F) = échantillon prélevé dans les champs, de 1 à 7 jours avant la récolte + = inférieur à 0.09.

Fig. 14: Evolution des pertes relatives de poids au cours de la grande et de la petite saison de stockage 1983/84, à la suite d'une infestation d'insectes.

Si l'on considère les différences annuelles (cf. tabl. 12 et 13), on peut en déduire pour la grande saison de stockage de la période d'enquête 84/85 (8,6 % au 180ème jour après la ME) une courbe d'évolution des pertes en moyenne plus élevée que la courbe correspondante pour la période 83/84 (4,7 %), (cf. fig. 14 et 15).

Fig. 15: Evolution des pertes relatives de poids au cours de la grande et de la petite saison de stockage 1984/85 à la suite d'une infestation d'insectes.

Tabl.12: Tableau comparatif des pertes de poids relatives de MS (en %) au cours de la première et de la seconde période d'enquête de la grande saison de stockage, et à la suite d'une infestation d'insectes, en jours après la mise en entrepôt (JME).

(F) = échantillon prélevé dans les champs, de 1 à 7 jours avant la récolte.

On n'a pas relevé d'influence annuelle significative au niveau de la physionomie de l'évolution des pertes dans les greniers de la petite saison. Au 120ème jour après la ME, les pertes survenues au cours de la période 83/84 avaient atteint le chiffre de 9,1 %, diminuant en revanche l'année suivante à la même époque de près d'1/3, pour tomber alors à 6,6 S. Il convient cependant de noter que les pertes plus élevées enregistrées au cours de la saison de stockage 1983/84 étaient dues pour l'essentiel à une infestation sur pied plus importante.

Compte tenu des pertes survenues dans les champs, les pertes de poids de MS ont été de 6,1 % pour la petite saison de de stockage 83/84, et de 4,9 % pour la saison 84/85

3.3.2 Evolution des pertes en fonction des espèces et des traitements appliqués.

Les pertes de poids relatives de MS indiquées au tableau 14 et à la fig. 16 montrent que les espèces hybrides supportaient mal les méthodes traditionnelles de stockage. Il a été possible de constater avec un haut degré de certitude le caractère beaucoup mieux adapté des espèces locales par rapport aux espèces hybrides (en moyenne: p supérieur à 0,001, n = 97).

Tabl. 13:Tableau comparatif des pertes de poids relatives de MS (en %) au cours de la première et de la seconde période d'enquête de la petite saison de stockage, et à la suite d'une infestation d'insectes, en jours après la mise en entrepôt (JME).

(F) = échantillon prélevé dans les champs, de 1 à 7 jours avant la récolte.

Dès la mise en magasin, les pertes sur pied les plus élevées ont été enregistrées dans les greniers abritant les espèces hybrides (0,7 %). Au 180ème jour après la ME, les pertes de substance avaient atteint 12,5 Z. Avec un chiffre de 2,9 S. les espèces locales stockées dans des conditions similaires n'avalent subi, à l'issue de la période d'observation, que des pertes bien moindres Les pertes sur pied étaient également très réduites (0,2 %).

Fig 16: Evolution des pertes relatives de poids au cours de la grande et de la petite saison de stockage, en fonction des espèces et des traitements pratiqués, à la suite d'une infestation d'insectes (hy = espèce hybride; lo = espèce locale; lo. ob. fum. = espèce locale avec fumage obligatoire; lo. fac. fum. = espèce locale, fumage facultatif)

On n'a pas noté de pertes importantes au cours de la saison de stockage (0,2 % de pertes) dans les greniers soumis à un enfumage obligatoire,. Les pertes calculées ont augmenté durant la période de stockage, mais elles ont rarement dépassé le chiffre de l % en moyenne et étaient essentiellement à mettre sur le compte de l'infestation survenue avant la mise en magasin (cf. tabl. 15). Le bon indice de protection apporté par l'enfumage obligatoire s'est distingué positivement par rapport à l'ensemble des autres variantes, avec un niveau d'efficacité de p = 0,01 % (n = 168).

Tabl. 14: Tableau comparatif des pertes relatives de poids de MS (en %) au cours de la grande saison de stockage, en fonction de l'espèce, et à la suite d'une infestation d'insectes, en jours après lamise en entrepôt (JME).

(F) = échantillon prélevé dans les champs, de 1 à 7 jours avant la récolte.
(-) = sans fumage; (+) = avec fumage

continue

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