Les mesures de protection des denrées stockées obéissent toutes à un principe fort simple :
La prévention des pertes de denrées alimentaires déjà produites est plus rationnelle que la compensation des pertes par une hausse de la production agricole.
Il s'agit ici d'un principe parfaitement convaincant étant donné qu'une augmentation permanente de la production n'est que partiellement rentable dans la mesure où l'accroissement des frais de production n'est pas, à partir d'un certain seuil, compensée par une hausse correspondante de la productivité, . La production de denrées alimentaires exige par ailleurs des ressources financières et humaines considérables, à commencer par les semences jusqu'à la main-d'_uvre requise pour la récolte et la transformation, en passant par les mesures culturales et la protection phytosanitaire. En cas de pertes post-récolte, ces investissements sont en partie perdus.
Toutes les réflexions ayant trait à la protection des ressources vont également dans ce sens attendu que nombre de surfaces cultivées, en Afrique, sont surexploitées. Cette problématique, toutefois, ne s'inscrit pas dans le cadre des considérations qui vont suivre, lesquelles portent sur la rentabilité des mesures de protection des denrées stockées.
