Back to Home Page of CD3WD Project or Back to list of CD3WD Publications

Services d'information sur les marchés

Table des matières - Précédente - Suivante

Ils ont pour but d'aider les producteurs et les commerçants a équilibrer l'offre et la demande sur tel ou tel marché et ainsi limiter d'excessives fluctuations de prix. La diffusion officielle de données nécessaires a tous a son utilité car elle resserre l'éventail des informations que doivent se procurer eux-memes les agriculteurs, les commerçants et les consommateurs. Le prix étant généralement fixé apres que l'acheteur et le vendeur ont apprécié l'offre et la demande au mieux de leurs moyens, il faut, si possible, que ces données leur soient communiquées avant.

Pour élaborer un programme d'information, il convient successivement de:

Ce programme peut etre exécuté directement par un service officiel de commercialisation, une institution spécialisée distincte, ou en tout ou en partie par des organisations commerciales ou offices chargés de tels ou tels groupes de produits. L'important est que ces différentes instances soient impartiales, car les informations doivent etre fiables et objectives.

L'agriculteur a surtout besoin de ces informations pour comparer les prix sur les différents marchés auxquels il a acces et pour planifier sa production future. La plupart des informations n'étant utiles qu'aux agriculteurs commerciaux, l'intéret d'un service élaboré de mercuriales est contestable des l'instant ou les opérations commerciales sont limitées ou inexistantes. Lorsque les échanges commerciaux entre régions sont restreints, les exploitants ont sans doute davantage besoin d'etre renseignés sur les prix, la production et le commerce dans leur seule zone plutôt qu'au niveau national. Il en va de meme pour le détaillant qui ne peut s'approvisionner que sur place, et pour les consommateurs intéressés surtout par les prix pratiqués par les détaillants du secteur ou ils vivent.

Un ordre de priorité peut etre donné aux produits faisant l'objet d'informations en fonction de leur importance pour l'économie et de la mesure dans laquelle un complément de renseignements a leur propos servirait les intérets de l'exploitant, du commerçant et du consommateur.

Marchés locaux. Un service local d'information n'a guere la possibilité, en général, d'influencer l'offre. En effet, l'offre du jour est déja déterminée au moment ou arrivent ses renseignements. Ce qu'il peut faire, c'est améliorer la formation des prix en veillant a ce que ceux-ci refletent l'offre et la demande réelles et ne soient pas indument influencés par des inconnues, des rumeurs et des incertitudes. Il peut, entre autres, afficher sur un tableau les tendances des prix de la veille. A condition que les informateurs s'en tiennent scrupuleusement a une seule qualité pour les cotations, les tendances de son prix donnent en général une bonne idée des variations sur l'ensemble du marché. Un systeme d'information avancé peut signaler les changements dans le taux d'arrivages. Si, par exemple, a un moment donné, les trois premiers producteurs qui arrivent sur le marché apportent tous 30 pour cent de plus de laitue que d'habitude, sans aucune raison particuliere pour cela, on peut raisonnablement supposer que l'offre totale de laitue ce jour-la augmentera aussi de 30 pour cent.

Marchés nationaux. On peut, dans leurs cas, agir davantage sur la commercialisation. Le service publie les données locales fournies par les différents marchés de gros du pays, ainsi que des renseignements sur les disponibilités offertes par les marchés de groupage des agriculteurs, l'état général des cultures et les tendances des importations et des exportations.

D'ordinaire, les enquetes concernant l'état des cultures reposent sur les opinions d'observateurs compétents qui operent dans les grandes régions productrices et rendent régulierement compte des espérances de récolte dans leur voisinage immédiat. Cette estimation est normalement exprimée en pourcentage de récolte escomptée par rapport a la récolte optimale. Apres quelques années de pratique dans le rassemblement et l'utilisation des données, on peut se fier raisonnablement aux chiffres ainsi relevés et s'appuyer sur eux pour planifier exportations et importations avant la récolte.

En Indonésie, depuis 1980, un service relie par téléphone les producteurs de légumes des zones montagneuses éloignées aux marchés de gros nationaux. Les informations émanant des marchés de production de Cipanas, Lombang et Pangalengan sont ainsi transmises, tôt le matin, au centre provincial de Bandung, puis, de la, a Jakarta. Des renseignements sur les marchés paralleles de Medan et Surabaya sont également transmis par téléphone. Dans l'apres-midi, on interroge les grossistes de Jakarta et l'on retourne par téléphone ces informations aux marchés de production, ou elles sont affichées sur un tableau tôt le lendemain matin. A Pangalengan, les producteurs se rassemblent autour de ce tableau vers 7 heures du matin. C'est la qu'ils rencontrent les grossistes et arretent avec eux les prix indicatifs de leur produit, qui est alors ramassé au bord des routes qui longent leurs champs. Les informations sur les prix sont aussi diffusées par la presse et la radio. Pour mettre en place ce service, il a fallu essentiellement installer des liaisons téléphoniques directes et former intensivement du personnel. Le personnel et les communications téléphoniques constituent les charges de fonctionnement.

 

Enseignements tirés

Service officiel de commercialisation. La commercialisation joue un rôle stratégique dans le développement économique et elle est capitale pour l'agriculture commerciale. Elle mérite par conséquent une attention permanente et tout particulierement au sein du gouvernement.

Un service officiel de commercialisation doit en principe assumer les fonctions suivantes:

Le diagramme de la page 45 regroupe ces activités en quatre grands domaines pour chacun desquels est indiqué le personnel requis.

Dans les pays ou les entreprises publiques sont étroitement melées a la commercialisation, un ministere spécial peut etre créé a cet effet. Les activités doivent cependant en etre bien coordonnées avec celles des ministeres de l'agriculture, du développement rural et du commerce. C'est ainsi qu'en Iran, un tel ministere, qui n'était pas parvenu a instaurer de bonnes relations de travail avec les autres, a du etre abandonné et son unité spécialisée en commercialisation s'est retrouvée privée de toute base solide de travail.

Lorsque les responsabilités de commercialisation se répartissent entre plusieurs institutions gouvernementales, il peut etre bon qu'un conseil de la commercialisation réunisse périodiquement ces dernieres. Il faut aussi prévoir un secrétariat pour assurer la continuité.

L'expérience tanzanienne a montré que plus l'Etat intervient dans les activités de commercialisation et de détermination des prix, plus il a besoin d'une unité professionnelle compétente pour le conseiller. Il est regrettable pour les producteurs et les consommateurs des pays a orientation marxiste que le dogme politique empeche de se rendre a cette évidence.

Recherche. Des enquetes objectives détaillées sur les circuits de commercialisation reliant le producteur au consommateur sont précieuses pour aider les décideurs a appréhender le systeme dans son ensemble. Dans un deuxieme temps, la recherche se prete mieux a la vérification de certaines hypotheses. C'est pourquoi il convient de définir des le départ les principaux problemes a étudier, et de concevoir la collecte des données de maniere a clarifier ces problemes et a évaluer l'efficacité des améliorations éventuelles. Rassembler des données dans le vide n'est d'aucune utilité.

Les études de marché visant a développer les ventes de tel ou tel produit doivent tenir compte des éléments suivants:

Plan d'un service officiel de commercialisation

Projets d'investissement. Une enquete sur l'impact de nouvelles installations de marché dans certaines régions indiennes a montré que la production agricole s'en est trouvée accrue de 2 a 4 pour cent par an. Cette augmentation était surtout le fait des petits exploitants agricoles, jusque-la mal desservis. Il ressort toutefois de l'expérience qu'il vaut mieux entreprendre pas a pas les projets de construction. Exécuter de grands projets sous la pression de délais imposés par les besoins administratifs d'une institution de financement peut etre tres préjudiciable.

Mercuriales. Divers services de mercuriales mis sur pied au titre de programmes d'aide ont périclité peu apres la cessation des financements extérieurs. De toute évidence, ces services étaient mal adaptés aux besoins des agriculteurs et des commerçants.

L'évaluation d'un de ces services, créé au Pérou, a fait ressortir que seuls y trouvaient de l'intéret quelques utilisateurs parmi ceux auxquels il était destiné. Souvent, on en interprétait mal le but et l'on ne comprenait pas bien ce que signifiaient « prix agricoles » et « prix officiels ». Les exploitants écoutaient les petites stations locales de radio a 6 h 30 du matin et apres 7 h du soir, et les commerçants a midi. Les informations sur les prix doivent parfois etre insérées dans des programmes musicaux ou personnalisées pour retenir l'attention, etre acceptées par la direction concernée et ne pas ennuyer les auditeurs profanes. Les agriculteurs lisent plus les journaux locaux que nationaux; les bulletins imprimés doivent etre polarisés sur la région desservie. Dans le cas du Pérou, les tableaux noirs dressés sur les marchés avaient pour avantage d'inciter les gens a commenter les informations concernant les prix. Producteurs et commerçants s'intéressaient particulierement a celles qui étaient affichées sur un tableau proche d'un entrepôt de pommes de terre.

Figure 2.3 Service d'information sur le marché local.

On a évalué ce service en interrogeant un échantillon d'utilisateurs potentiels des mercuriales. Il est important de procéder a des contrôles de ce type pour tous les services permanents d'information.

Il arrive que surgissent des conflits avec les politiques officielles visant a maintenir des prix plafonds, ou avec des programmes d'achats officiels. Au Kenya, en 1981, il a finalement été décidé de rendre publics les prix de vente des céréales aux acheteurs autres que ceux de l'Office des céréales. Auparavant, ces prix restaient secrets et ne se communiquaient que de bouche a oreille, ce qui donnait aux commerçants un avantage sur les agriculteurs. En Iran, un service de mercuriales fut aboli des l'instant ou il révéla que le niveau effectif des prix de nombreux produits dépassait de loin celui qui était fixé par le gouvernement et servait a ce dernier pour établir l'indice du cout de la vie.

 

Questions aux fins de discussion

  1. Quel service, au sein du gouvernement de votre pays, est responsable au premier chef de la commercialisation? Quels en sont les effectifs et les activités principales?
  2. Quels sont les autres services publics qui s'occupent aussi de commercialisation? Enumérez-en les activités. Par quel dispositif sont-elles coordonnées? Combien de fois dans l'année recourt-on a ce dispositif?
  3. Des enquetes ont-elles été faites dans votre pays aupres de l'exploitant, du grossiste, du détaillant pour analyser la commercialisation de tel ou tel produit depuis le stade de la planification de la production jusqu'a celui de la consommation finale? Quelles sortes de produits couvraientelles? Ont-elles débouché sur des mesures d'amélioration? Y a-t-il d'autres denrées qui devraient faire l'objet d'enquetes similaires?
  4. Y a-t-il dans votre pays des sociétés d'entreposage qui consentent, contre redevance, de stocker la production des exploitants et peuvent leur délivrer un certificat que les banques acceptent a titre de garantie de crédit? Qui gere ces entrepôts? D'autres moyens du meme type seraient-ils utiles?
  5. Votre pays dispose-t-il d'un service officiel d'homologation et d'inspection en matiere de qualité des produits? Quels sont les produits concernés? Le visa de ce service favorise-t-il les ventes? En soudoie-t-on le personnel pour qu'il tranche dans le sens souhaité?
  6. Quels sont, au sein du gouvernement de votre pays, les services chargés de veiller a l'efficacité des entreprises de commercialisation publiques ou semipubliques et des coopératives de commercialisation? De quels moyens disposent-ils pour exercer ce contrôle? Comment sont-ils parvenus a en influencer les résultats au cours de ces dernieres années?
  7. Quel est le service officiel de votre pays qui surveille les approvisionnements alimentaires? Comment s'y prend-il? S'il existe un service spécial a cet effet, quels sont ses rapports avec les responsables de la commercialisation alimentaire et agricole?
  8. Sur quels éléments votre gouvernement fonde-t-il sa politique de prix en matiere de produits alimentaires et agricoles? Quels services publics interviennent dans l'élaboration de sa politique? Comment le service de commercialisation y est-il associé?
  9. Choisissez un projet d'investissement dans la commercialisation actuellement a l'étude dans votre pays ou dont celui-ci aurait besoin. Identifiez et évaluez quantitativement les avantages qui en découleraient; estimezen les couts. Calculez le taux de rentabilité interne probable en vous aidant des tableaux 2.1 a 2.5.
  10. Comment, dans votre pays, les agriculteurs, les grossistes, les détaillants et les consommateurs se procurent-ils des renseignements sur les perspectives de l'offre, des prix et du marché? S'il existe des services officiels, indiquez les domaines qu'ils couvrent et interrogez un échantillon d'utilisateurs sur la fiabilité, la ponctualité, etc., de leurs informations. S'ils vous suggerent des améliorations, évaluez-en les possibilités et les couts de mise en ouvre.

 

Références

ABBOTT, J.C. Dans Markets and marketing in developing countries. Ed. R. Moyer & S.C. Hollander. Homewood, Irwin Illinois.

AID. Agribusiness and rural project analysis manual, par S. R. Daines et a/. Washington, D.C.

FAO. Les problemes de la commercialisation et leurs solutions, par J.C. Abbott. Collection FAO: La commercialisation - Cahier No 1. FAO, Rome.

FAO. A summary note on the analysis of economic and financial returns in agricultural projects, par J.B. Bhattarchargee. Rome.

FAO. Outlines for food marketing facility projects to be presented for financing. Rome.

VARMA, S.C. Agricultural marketing in India. Directorate of Marketing and Inspection, Ministry of Rural Reconstruction, Delhi.


3. Formation de personnel pour les entreprises et les services de commercialisation

Il faut de toute évidence former du personnel pour les services de soutien et de réglementation relevant d'organismes publics, ainsi que pour les entreprises qui se livrent effectivement a des activités de commercialisation. Ce personnel doit etre tout aussi bien préparé que celui d'autres disciplines. Nanti d'un savoir fondé sur l'expérience d'autrui, il travaillera plus efficacement et commettra moins d'erreurs que ceux qui doivent s'initier empiriquement.

La commercialisation est un domaine nouveau pour la plupart des enseignants de métier. Il y a en effet peu de temps qu'elle figure aux programmes des universités et instituts de formation professionnelle bien établis. En attendant, les responsables des programmes d'amélioration de la commercialisation n'ont que trop conscience de ce que la lenteur des progres a cet égard vient surtout du manque de personnel qualifié.

Ce chapitre indique comment procéder pour arriver a mettre sur pied un systeme national apte a dispenser une formation du type et du niveau requis pour répondre aux besoins du pays. Parmi les méthodes adoptées par les pays en développement figurent les suivantes:

 

Evaluation des besoins de formation

Les organisations sollicitées pour financer la formation a une nouvelle discipline veulent connaître le nombre d'effectifs a former, la maniere de le faire et la durée. Le tableau 3.1. donne un modele permettant d'obtenir les réponses a ces questions.

TABLEAU 3.1 Modele a utiliser pour évaluer les besoins de formation a la commercialisation agricole et alimentaire

Entreprises et services de commercilisation Effectifs a former Principales matiéres a enseigner
Formation de niveau universitaire
Services gouvernementaux de soutien et de réglementation de la commercialisation
Etude de marché
Infommations sur les marchés
Elaboration des politiques y compris politiques des prix
   
Grandes entreprises de commercialisation
Sociétés publiques
Coopératives
Entreprises privées (de gros, de détail, de transformation, d'entreposage)
   
Institutions de soutien a la commercialisation
Sociétés de développement et de financement
Sociétés-conseils
Agroindustries
   
Instituts de formation a la commercialisation
Universités
Autres instituts de formation
   
Grands marchés
Marchés de gros
   
Divers    
Formation a la gestion et aux techniques (niveau moyen)
Entreprises publiques, coopératives et privées
Céréales
Groupeurs
Grossistes
Détaillants
   
Fruits et légumes
Groupeurs
Transporteurs
Grossistes
Détaillants
Spécialistes de la transformation
   
Bétail et viande
Groupeurs
Grossistes
Abatteurs
Bouchers
Commerçants en cuirs et peaux
   
Produits laitiers
Groupeurs
Spécialistes de la transformation
Distributeurs
Détaillants
   
Oufs et volaille
Groupeurs
Grossistes
Détaillants
   
Produits tropicaux
Commerce d'exportation (a spécifier par culture)
Distributeurs de facteurs de production
Grossistes de district
Détaillants engrais et pesticides
Détaillants matériel agricole
   
Transporteurs
Au niveau du village et du district
Au niveau national
   
Commerce alimentaire de détail
Supermarchés et magasins libre-service
Petits détaillants
   
Services publics de commercialisation
Services d'inspection
Commercialisation locale
Commercialisation a l'exportation
Administrateurs de marché
Marchés de gros
Marchés de détail
Marchés aux bestiaux
Vulgarisateurs agricoles
Divers
   

 

Parmi ceux qui ne touchent pas de pres a la commercialisation, beaucoup ne peuvent se rendre compte du nombre de personnes et de disciplines annexes qu'elle met en jeu. Le tableau 3.2 récapitule les données chiffrées résultant d'une enquete de ce genre sur les besoins de formation a la commercialisation en Equateur. Une formation pratique du personnel d'exécution s'imposerait aussi dans toute la gamme des activités et services énumérés. Ce modele, une fois rempli avec indication des effectifs a former et des besoins dans chaque catégorie, servira de base de travail pour élaborer les programmes de formation a la commercialisation.

TABLEAU 3.2 Besoins personnel qualifié de commercialisation agricole, Equateur (1977-1990)

Programmes, projets et services Effectifs a former
Durée de la

formation

Niveau

univereitaire

Niveau

moyen

Ouvriers

spécialisés

Entreposage des céréales (ENAC) 1976-1982 50 170 80
Stations d'achat (ENAC) 1976-1985 8 160 160
Centres de groupage des céré ales (coopératives) 1977-1985 4 16 16
Entreprises de commercialisation 1972-1985 24 48 48
Entrepôts de pommes de terre 1978-1985 10 20 20
Entrepôts de céréales et de pommes de terre (périmetres irrigués) 1976-1985 4 12 12
Chaîne du froid 1976-1985 14 36 36
Emballage des fruits et légumes 1978-1989 8 16 32
Marchés de gros 1977-1982 30 60 60
Commissionnaires, courtiers, commissaires-priseurs 1977-1985 30 20 -
Information sur les marchés et les prix 1977-1985 20 30 -
Contrôle de qualité et laboratoires 1977-1985 50 150 -
Services d'inspection 1978-1 985 50 50 -
Statistiques et projections de l'oflre 1977-1985 20 20 -
Abattoirs et inspection 1977-1985 86 410 670
Marchés aux bestiaux 1977-1985 30 60 95
Industries laitieres, laboratoires d'inspection 1977-1985 280 370 400
Industries et inspection des viandes 1978-1985 50 120 120
Instructeurs pour centres de for mation a la commercialisation 1978-1985 40 40 -
Coopératives de consommateurs et supermarchés 1978-1 985 20 40 120
  Total 838 1848 1869
Besoins annuels de formation (1978-1990) 64 142 144

 

A premiere vue, ces chiffres peuvent paraître élevés, mais, dans ce pays en développement a croissance rapide, il faut s'attendre a un fort taux de défections dans l'immédiat. On doit donc former plus d'effectifs que le strict nécessaire en prévision des vacances probables. Que certains des éléments ainsi formés se dirigent vers d'autres activités n'est pas forcément une perte, car ils continueront a contribuer a la croissance économique. Dans le cas de l'Equateur, on a prévu de former le double des effectifs réellement requis pour etre sur d'en avoir assez.

Pour évaluer les besoins a cet égard, on interroge d'ordinaire un échantillon d'employeurs de personnel de commercialisation, puis on extrapole les résultats a l'échelle nationale en appliquant les chiffres disponibles pour l'ensemble des services, des marchés, des entreprises, etc. Beaucoup d'employeurs peuvent ne pas se rendre compte de tous les postes qui exigent une spécialisation en commercialisation jusqu'au moment ou l'interview leur en fait prendre conscience. Il faut alors pourvoir aux besoins futurs, y compris ceux engendrés par les changements dans la politique gouvernementale et dans le rôle de tel ou tel secteur de l'économie.

L'exemple ci-apres donne une idée de l'évolution que peuvent connaître les besoins de personnel de commercialisation a la suite de changements de ce genre dans un pays comme la Jordanie, gros exportateur de produits frais.


Table des matières - Précédente - Suivante

CD3WD Project Donate