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Atrazine

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APPELLATIONS

Numéro du CAS: 1912-24-9
Nom dans le registre: Atrazine
Nom de la substance: 2-Chloro-4-éthylamino-6-isopropylamino-1,3,5-triazine
Synonymes, noms commerciaux: 6-chloro-N-éthyl-N'-(1-méthyléthyle)-1,3,5-triazin-2,4-diamine; 2-chloro-4-
  éthylamino-6-isopropylamino-s-triazin;Gesaprim
Nom(s) anglais: Atrazine
Nom(s) allemand(s): Atrazin-2-Chlor-4-ethylamino-6-isopropylamino-1,3,5-triazin
Description générale: Cristallin solide, incolore.

PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES

Formule brute: C8H14ClN5
Masse molaire: 215,69 g
Masse volumique: 1,2 g/cm3
Point d'ébullition: Non distillable
Point de fusion: 173-175°C
Tension de vapeur: 4 x 105 Pa
Solubilité: Dans l'eau: environ. 70 mg/l; dans l'éther: 12 g/l (20°C); dans le méthanol: 18 g/l (à 27°C); dans n-pentane: 36 mg/l (27°C); dans le chloroforme: 52 g/l (27°C).

ORIGINE ET UTILISATIONS

Utilisations:
L'atrazine est un herbicide sélectif utilisé pour lutter contre les mauvaises herbes infestant les cultures de céréales, d'asperges, de canne à sucre, d'ananas ainsi que les vignes (par exemple, en combinaison avec d'autres substances comme le Mecoprop). L'atrazine est en outre épandue comme herbicide total sur les routes, les places publiques et les terrains non cultivés et est employée en combinaison avec l'amitrol, le bromacil, le dalapon et des stimulants de croissance.

Origine/fabrication:
Il n'existe pas de source naturelle d'atrazine. L'atrazine est produite à partir de la réaction de chlorures de cyanuryle avec de l'éthylamine et de l'isopropylamine. La réaction s'opère successivement et produit du tétrachlorométhane. Toute l'atrazine produite est rejetée dans le milieu naturel.

Chiffres de production:

Production mondiale 90.000 t (1976)
USA 40.000 t (1976)
CE 750 t (1978/79)
D < 1.000 t (1985)
  1.164 t (1987)

(chiffres repris de RIPPEN, 1992)

TOXICITE

Mammifères:    
Rat DL50 3080 mg/kg, v. orale sel. PERKOW, 1985
  DL50 >5600 mg/kg, v. dermale sel. RIPPEN, 1992
  CL50 > 710 mg/m3 (1h), inhalation sel. PERKOW, 1985
Souris DL50 1750 mg/kg, v. orale sel. PERKOW, 1985
Lapin DL50 750 mg/kg, v. orale sel. PERKOW, 1985
  DL50 7500 mg/kg, v. dermale sel. PERKOW, 1985
Hamster DL50 1000 mg/kg, v. orale sel. RIPPEN, 1992
Organismes aquatiques:
Truite arc-en-ciel CL50 8,8 mg/l (96h) sel. PERKOW, 1985
Perche CL50 16 mg/l (96h) sel. PERKOW, 1985
Carpe CL50 76 mg/l (96h) sel. PERKOW, 1985
Algues vertes CE0 0,030 mg/l (inhibition de croissance) sel. RIPPEN, 1992
Vegétaux:    
Maïs effet >70% à 4,5 kg/ha sel. RIPPEN, 1992
Laitue effet >70% à 0,5 kg/ha sel. RIPPEN, 1992
Mil effet 35-70% à 1,6 mg/l sel. RIPPEN, 1992
Soja effet 35-70% à 1,1 mg/l sel. RIPPEN, 1992
Blé effet 35-70% à 4,3 mg/l sel. RIPPEN, 1992

Pathologie/toxicologie:

Homme/mammifères: La toxicité aiguë de l'atrazine est très faible pour les mammifères. En raison de sa faible solubilité, il ne se produit pas de résorption cutanée. L'atrazine ne provoque par d'irritation de la peau ou des yeux. Elle est facilement résorbée après injection orale et plus de 50% des quantités ingérées sont éliminées par l'urine en l'espace de 24 heures. Durant son passage, l'atrazine se métabolise entièrement, principalement par voie de désalkylation du groupe aminé et par réaction de l'atome de chlore avec des réactifs thioliques endogènes. Dans les expériences sur l'animal, des effets mutagènes ou tératogènes n'ont pas été observés. C'est pourquoi la substance n'est pas classée parmi les substances toxiques en Allemagne.

COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT

Sols:
La substance se caractérise par une résistance relativement élevée aux modifications physiques et chimiques. En outre, sa faible solubilité dans l'eau et les valeurs basses de la tension de vapeur indiquent une mobilité réduite. L'atrazine peut être hydrolisée chimiquement et forme alors de l'hydroxyatrazine inactive qui peut, à son tour, être dégradée par voie microbienne. La demi-vie pour l'hydrolyse dépend dans une très large mesure du pH du sol. Dans un milieu neutre, légèrement alcalin ou légèrement acide, l'atrazine est stable (demi-vie à un pH de 7-9: 10.000 jours). L'hydrolyse se produit principalement dans des conditions alcalines ou acides (demi-vie à un pH de 3 ou à un pH de 11: » 3 mois) [sel. KOCH, 1989].

Eau:
Bien que l'atrazine soit très stable et que sa solubilité dans l'eau soit faible, le risque de contamination des eaux souterraines doit être pris en compte. En Allemagne, l'atrazine est classée dans la catégorie de risque WGR 2.

Valeurs limites de pollution

Milieu Secteur Pays /organ. Statut Valeur Cat. Remar-ques Source
Sols:   NL R 0,05 mg/kg   Référence sel. TERRA TECH, 6/94
    NL L 6 mg/kg   Intervention sel. TERRA TECH, 6/94
Eau: Eau potable D L 0,1 µg/l   Subst. ind. sel. KOCH, 1989
  Eau potable D L 0,5 µg/l   Ts pest. conf. sel. KOCH, 1989
  Eau potable CE L 0,1 µg/l   Subst. indiv.  
  Eau souterr. NL R 0,0075 µg/l   Référence sel. TERRA TECH, 6/94
  Eau souterr. NL L 150 µg /l1)   Intervention sel. TERRA TECH, 6/94
Air: Amb. prof. D L 2 mg/m3 MAK   sel. RIPPEN, 1992
  Amb. prof. SU (L) 2 mg/m3 PDK   sel. AUER TECHNIKUM, 1988
  Amb. prof. USA (L) 5 mg/m3 TWA   sel. RIPPEN, 1992
Aliments:            
Champignons D L 10 mg/kg     sel. PERKOW, 1985
Maïs grain D L 1 mg/kg     sel. PERKOW, 1985
Maïs D L 0,5 mg/kg     sel. PERKOW, 1985
Légumes D L 0,1 mg/kg     sel. PERKOW, 1985
Asperges CH L 1 mg/kg     sel. PERKOW, 1985
Maïs CH L 0,1 mg/kg     sel. PERKOW, 1985

Remarques:
1) Valeur douteuse, à prendre avec précaution

EVALUATION ET REMARQUES

En raison de sa persistance et du risque de contamination des eaux souterraines et de l'eau potable, l'utilisation de l'atrazine devrait être aussi limitée que possible.

 

Baryum

APPELLATIONS

Numéro du CAS: 7440-39-3
Nom dans le registre: Baryum
Nom de la substance: Baryum
Synonymes, noms commerciaux: Baryum
Nom(s) anglais: Barium
Nom(s) allemand(s): Barium
Description générale: Métal mou, blanc argenté.

PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES

Formule brute: Ba
Masse molaire.: 137,34 g
Masse volumique: 3,51 g/cm3 à 20°C
Point d'ébullition: 1 640°C
Point de fusion: 725°C
Tension de vapeur: 0,13 Pa à 547°C
Point d'éclair: La baryum s'enflamme spontanément. Il réagit vivement en présence d'eau
  (et d'humidité), et forme des mélanges explosifs de gaz d'hydrogène et d'air.
  Sous l'effet de la chaleur, il réagit promp-tement à l'azote et à l'oxygène.
Solubilité: Dans l'eau (à 20°C): hydroxyde de Ba 32,8 g/l, sulphate de Ba 0,02 g/l.

PROPRIETES DE CERTAINS COMPOSES

Numéro du CAS: 513-77-9 10361-37-2
Nom de la substance: Carbonate de Baryum Chlorure de Baryum
Synonymes, noms commerciaux: Withérite  
Nom(s) anglais ): Barium carbonate Barium chloride
Nom(s) allemand(s): Bariumcarbonat Bariumchlorid
Description générale: Poudre cristalline fine, de couleur blanche. Cristaux incolores.
Formule brute: BaCO3 BaCl2
Masse atomique relative: 197,35 g 208,25 g
Masse volumique: 4,29 g/cm3 3,91 g/cm3
Point de fusion: 1360°C (perte de CO2) 962°C
Solubilité: Dans l'eau: 2 x 10-3 % pds à  20°C Dans l'eau: 26,3% pds à 20°C; 36,6% pds à 100°C

ORIGINE ET UTILISATIONS

Utilisations:
Le baryum métallique et les alliages de Ba/Al sont principalement utilisés comme agent décrassant servant à éliminer les dernières traces de gaz non désirées des tubes à vide. A raison de 80% environ, le sulfate de baryum est utilisé pour augmenter la densité des boues de forage. Le reste, soit 20%, est utilisé comme charge pour les peintures et le papier, comme additif dans le béton lourd, comme opacifiant en radiologie, ou encore dans la pyrotechnie et l'industrie des explosifs. Le carbonate de baryum est utilisé dans les industries du verre et de la céramique, mais aussi comme rodenticide dans l'agriculture. Une autre application importante réside dans l'électrolyse de chlorures de métaux alcalins.

Origine/fabrication:
Le baryum existe dans la nature sous la forme d'un minéral dit barytine (= sulfate de baryum naturel) et entre dans la composition de l'écorce terrestre à raison de 0,04-0,05%.

Chiffres de production:
En 1975, la demande de sulfate de baryum atteignait près de 370.000 t en République fédérale d'Allemagne (DVGW, 1985).
Production estimée de BaSO4 (en 1.000 tonnes, 1982):

USA 1 800
Europe de l'Ouest 1 030
Moyen/Extrême Orient 1 890
Afrique du Sud 800
Comecon 820
Production mondiale 7 250

TOXICITE

Mammifères:    
Rat DL 500 mg/kg, v. orale (acétate de baryum) sel. DVGW, 1985
  DL 630 mg/kg, v. orale (carbonate de Ba) sel. DVGW, 1985
  DL50 150 mg/kg, v. orale (chlorure de Ba) sel. DVGW, 1985
  DL50 355 mg/kg, v. orale (nitrate de Ba) sel. DVGW, 1985
Souris DL50 800 mg/kg, v. orale (carbonate de Ba) sel. DVGW, 1985
  DL 7-14 mg/kg, v. orale (chlorure de Ba) sel. DVGW, 1985
Lapin DL 236 mg/kg, v. orale (acétate de baryum) sel. DVGW, 1985
  DL 170-300 mg/kg, v. orale (carbonate de Ba) sel. DVGW, 1985
Organismes aquatiques:    
Daphnie 83 mg/lniveau critique sel. DVGW, 1985
Anguille DL 2.000 mg/l (36 h) sel. DVGW, 1985
Cyprin doré DL 9 400 mg/l (14,5 h) sel. DVGW, 1985

Pathologie/toxicologie:

Homme/mammifères: Tous les dérivés solubles du baryum sont toxiques et se résorbent rapidement dans l'appareil digestif. Il se produit ensuite une accumulation dans le système osseux. L'ingestion de 2 à 4 g de chlorure de baryum peut entraîner la mort; les ions baryum ont un effet paralysant sur le coeur.
Symptômes de l'intoxication aiguë: vomissements et diarrhée, troubles cardiaques, spasmes, arrêt cardiaque ou apnée. L'hydroxyde de baryum est fortement caustique car en partie soluble dans l'eau, mais en revanche, le sulfate de baryum est inoffensif en raison de son insolubilité dans l'eau.

COMPORTEMENT DANS L'ENVIRONNEMENT

Les dérivés du baryum  atteignent généralement le milieu naturel par l'intermédiaire des effluents industriels . Une concentration de 0,1 mg/l suffit pour porter atteinte aux micro-organismes, et à partir de 1 g/l, la capacité d'auto-épuration des eaux de surface et des eaux souterraines tend à diminuer.

VALEURS LIMITES DE POLLUTION

Milieu Secteur Pays/ organ. Statut Valeur Cat. Remarques Source
Eau: Eau surf. CE (L) 0,1 mg/l   1) sel. DVGW, 1985
  Eau surf. CE (L) 1 mg/l   2) sel. DVGW, 1985
  Eau pot. AUS   1 mg/l   1973 sel. MERIAN, 1984
  Eau pot. CDN   1 mg/l   1978 sel. DVGW, 1985
  Eau pot. CE (R) 0,1 mg/l   Chiffres appr. sel. DVGW, 1985
  Eau pot. SU   4 mg/l   1970 sel. MERIAN, 1984
  Eau pot. USA L 1 mg/l     sel. DVGW, 1985
  Eau sout. NL R 0,050 mg/l   Référence sel. TERRA TECH, 6/94
  Eau sout. NL L 0,625 mg/l   Intervention sel. TERRA TECH, 6/94
  Eau abreuv. USA (L) 1 mg/l   1968 sel. DVGW, 1985
Sols:   NL R 200 mg/kg   Référence sel. TERRA TECH, 6/94
    NL L 625 mg/kg   Intervention sel. TERRA TECH, 6/94
Air: Amb.prof. AUS (L) 0,5 mg/m3     sel. MERIAN, 1984
  Amb.prof. B (L) 0,5 mg/m3     sel. MERIAN, 1984
  Amb.prof. CH (L) 0,5 mg/m3     sel. MERIAN, 1984
  Amb.prof. D L 0,5 mg/m3 MAK   DFG, 1989
  Amb.prof. DDR (L) 0,5 mg/m3 MAK   sel. MERIAN, 1984
  Amb.prof. NL (L) 0,5 mg/m3     sel. MERIAN, 1984
  Amb.prof. PL (L) 0,5 mg/m3     sel. MERIAN, 1984
  Amb.prof. RO (L) 0,5 mg/m3   Val. c. dur. sel. MERIAN, 1984
  Amb.prof. SF (L) 0,5 mg/m3     sel. MERIAN, 1984
  Amb.prof. USA (L) 0,5 mg/m3 TWA   ACGIH, 1986
  Emission D L 50 mg/m3   flux massique ³ 1 kg/h sel. TA-Luft, 1986
Aliments:   D R 0,5-3 mg/P ADI   sel. DVGW, 1985
  Eau pot. D L 1 mg/l     sel. DVGW, 1985

Remarques:
En République fédérale d'Allemagne, l'utilisation du baryum dans l'industrie des cosmétiques est interdite sauf de rares exceptions.
1) Valeur imposée pour traitement et désinfection par des procédés physiques simples
2) Valeur imposée pour traitement et désinfection par des procédés physiques et chimiques normaux; valeur imposée pour traitement, oxydation, absorption et désinfection par des procédés physiques et des méthodes chimiques sophistiquées.

Valeurs comparatives/de réference

Milieu/origine Pays Valeur Source
Eaux superficielles:      
Lac de constance  (1983) D 23,5 µg/l sel. DVGW, 1985
Ruhr (Duisburg, 1983) D 41 µg/l sel. DVGW, 1985
Denver (1966) USA 16-56 µg/l sel. DVGW, 1985
Eau potable:      
100 communes USA 2-380 µg/l sel. DVGW, 1985

EVALUATION ET REMARQUES

Les dérivés du baryum  sont toxiques, et même très toxiques, en particulier pour les organismes aquatiques. On dispose encore de peu de données concernant leur comportement dans le milieu naturel, de sorte qu'une évaluation approfondie est impossible.


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